A una mujer
- ¡Niña!, si yo fuera rey daría mi reino, Mi trono, mi cetro y mi pueblo arrodillado, Mi corona de oro, mis piscinas de pórfido, Y mis flotas, para las que no bastaría el mar, Por una mirada tuya. Si yo fuera Dios, la tierra y las olas, Los ángeles, los demonios sujetos a mi ley. Y el profundo caos de profunda entraña, La eternidad, el espacio, los cielos, los mundos¡Daría por un beso tuyo!
Si pudiéramos ir
Él decía a su amada: "Si pudiéramos irLos dos juntos, el alma rebosante de fe, Con fulgores extraños en el fiel corazón, Ebrios de éxtasis dulces y de melancolía, Hasta hacer que se rompan los mil nudos con que ataLa ciudad nuestra vida; si nos fuera posible Salir de este París triste y loco, huiríamos; No sé a dónde, a cualquier ignorado lugar; Lejos de vanos ruidos, de los odios y envidias, A buscar un rincón donde crece la hierba, Donde hay árboles y hay una casa chiquita Con sus flores y un poco de silencio, y también Soledad, y en la altura cielo azul y la música De algún pájaro que se ha posado en las tejas, Y un alivio de sombra, ¿crees que acaso podemos Tener necesidad de otra cosa en el mundo?".
El hombre y la mujer
El hombre es la más elevada de las criaturas; La mujer es el más sublime de los ideales. Dios hizo para el hombre un trono, Para la mujer un altar.El trono exalta, El altar santifica. El hombre es el cerebro, La mujer el corazón, El cerebro fabrica la luz, El corazón produce el amor. La luz fecunda, el amor resucita. El hombre es fuerte por la razón, La mujer invencible por las lágrimas. La razón convence, Las lágrimas conmueven.
El hombre es capaz de todos los heroísmos; La mujer de todos los martirios. El heroísmo ennoblece, El martirio sublima.
El hombre tiene la supremacía, La mujer la preferencia. La supremacía significa la fuerza, La preferencia representa el derecho.
El hombre es un genio, La mujer es un ángel. El genio es inconmensurable, El ángel indefinible. La aspiración del hombre es la suprema gloria,
La aspiración de la mujer es la virtud extrema.
La gloria hace todo lo grande, La virtud hace todo lo divino.
El hombre es un código, La mujer un evangelio.
El código corrige,
El evangelio perfecciona. El hombre piensa, La mujer sueña. Pensar es tener en el cráneo una larva, Soñar es tener en la frente una aureola.
El hombre es un océano, la mujer es un lago. El océano tiene la perla que adorna, El lago la poesía que deslumbra. El hombre es el águila que vuela, La mujer es el ruiseñor que canta. Volar es dominar el espacio, Cantar es conquistar el alma. El hombre es un templo, La mujer es el sagrario.Ante el templo nos descubrimos, Ante el sagrario nos arrodillamos.
En fin:
El hombre está colocado donde termina la tierra;
La mujer donde comienza el cielo.
- 1er janvier
- Enfant, on vous dira plus tard que le grand-père Vous adorait ; qu'il fit de son mieux sur la terre, Qu'il eut fort peu de joie et beaucoup d'envieux, Qu'au temps où vous étiez petits il était vieux, Qu'il n'avait pas de mots bourrus ni d'airs moroses, Et qu'il vous a quittés dans la saison des roses ; Qu'il est mort, que c'était un bonhomme clément ; Que, dans l'hiver fameux du grand bombardement, Il traversait Paris tragique et plein d'épées, Pour vous porter des tas de jouets, des poupées, Et des pantins faisant mille gestes bouffons ; Et vous serez pensifs sous les arbres profonds.
A la France
Personne pour toi. Tous sont d'accord. Celui-ci,
Nommé Gladstone, dit à tes bourreaux : merci !
Cet autre, nommé Grant, te conspue, et cet autre,
Nommé Bancroft, t'outrage ; ici c'est un apôtre,
Là c'est un soldat, là c'est un juge, un tribun,
Un prêtre, l'un du Nord, l'autre du Sud ; pas un
Que ton sang, à grands flots versé, ne satisfasse ;
Pas un qui sur ta croix ne te crache à la face.
Hélas ! qu'as-tu donc fait aux nations ? Tu vins
Vers celles qui pleuraient, avec ces mots divins :
Joie et Paix ! - Tu criais : - Espérance ! Allégresse !
Sois puissante, Amérique, et toi sois libre, ô Grèce !
L'Italie était grande ; elle doit l'être encor.
Je le veux ! - Tu donnas à celle-ci ton or ;
A celle-là ton sang, à toutes la lumière.
Tu défendis le droit des hommes, coutumière
De tous les dévoûments et de tous les devoirs.
Comme le boeuf revient repu des abreuvoirs,
Les hommes sont rentrés pas à pas à l'étable,
Rassasiés de toi, grande soeur redoutable,
De toi qui protégeas, de toi qui combattis.
Ah ! se montrer ingrats, c'est se prouver petits.
N'importe ! pas un d'eux ne te connaît. Leur foule
T'a huée, à cette heure où ta grandeur s'écroule,
Riant de chaque coup de marteau qui tombait
Sur toi, nue et sanglante et clouée au gibet.
Leur pitié plaint tes fils que la fortune amère
Condamne à la rougeur de t'avouer pour mère.
Tu ne peux pas mourir, c'est le regret qu'on a.
Tu penches dans la nuit ton front qui rayonna ;
L'aigle de l'ombre est là qui te mange le foie ;
C'est à qui reniera la vaincue ; et la joie
Des rois pillards, pareils aux bandits des Adrets,
Charme l'Europe et plaît au monde... - Ah ! je voudrais,
Je voudrais n'être pas Français pour pouvoir dire
Que je te choisis, France, et que, dans ton martyre,
Je te proclame, toi que ronge le vautour,
Ma patrie et ma gloire et mon unique amour !
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